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CAUE - Glossaire
Catégorie: Bâtiment et Construction > l'architecture et l'urbanisme
Date & Pays: 05/11/2021, FR Mots: 685
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Oeil-de-bœuflucarne dont la fenêtre est circulaire ou ovale. Souvent incorrectement employé pour désigner un oculus.
Nouearête rentrante formée par la rencontre des versants de deux toits.
Oculuspetite ouverture dont le tracé est un cercle ou un ovale, ménagé dans un mur ou une voûte.
Normeprincipe de référence préétablie. La norme peut être assimilée à un modèle, plan standard et reproductible comme dans l`urbanisation planifiée de l`ère industrielle. Certaines normes sont élaborées par des organismes spécialisés, avant d`être approuvées et homologuées. C`est le cas des Documents Techniques Unifiés (DTU), élaborés en collaboration avec le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) ou des normes électriques élaborés par l`Union Technique de l`Électricité (UTE). cf. Modulor, trame, standardisation.
Nombre d`orrapport de proportion utilisé depuis l`Antiquité et considéré comme particulièrement harmonieux, remis à l`honneur par Le Corbusier avec le Modulor. Un rectangle d`or est un rectangle dessiné à partir d`un carré dont on a rabattu la diagonale du demi-carré pour obtenir la longueur du rectangle. Ainsi la longueur est égale au produit de la largeur par le nombre d`or (1,618).
Nichedestinée à recevoir un élément décoratif, la niche est un renfoncement dans l`épaisseur d`un mur. Elle peut être assimilée à une variété de baie.
Muretpetit mur. Mur bahut s`il porte une grille ou une colonnade. cf. acrotère.
Muraillefortification défensive composée d`un mur très haut et très épais. cf. clôture, enceinte, remparts.
Murouvrage en maçonnerie, en terre, en pan de bois, etc., dans un plan vertical. En général, dans un bâtiment, il désigne des parois verticales porteuses. Mur bahut 1B : mur bas portant une grille ou une colonnade. Mur de refend 1B : mur porteur, montant depuis la fondation et formant division intérieure. Il peut porter jusqu`au comble et se terminer par un pignon. Mur de soubassement ou de fondation. Mur de soutènement 1B : mur servant à contenir la poussée des terres à un changement de niveau du sol, enterré sur une de ses faces. Mur gouttereau 1B : mur extérieur sous les gouttières ou les chenaux d`un versant de toit. Ce mur désigne le mur de long-pan, par opposition au mur de croupe. Mur-pignon 1B : mur extérieur fermant l`extrémité d`un bâtiment. Mur-rideau 1B : mur extérieur non porteur d`un bâtiment. Les planchers et les murs sont portés par une ossature intérieure. Filant devant les abouts (extrémités) de plancher il n`est pas limité par la hauteur d`étage. Généralement construit avec des éléments standardisés et préfabriqués, il est souvent largement vitré. Mur d`échiffre : mur d`appui d`un escalier. Aujourd`hui, un mur végétalisé est un mur sur lequel une nouvelle technique (inventée par le Français Patrick Blanc) permet de créer un jardin vertical. L`épaisseur du substrat et les végétaux augmentent l`isolation thermique. cf. allège, appareil, boutisse, cloison, constructions mitoyennes, muraille, muret, parapet, rempart, voile.
Mouvement modernemouvement architectural du XXe siècle, initié par des architectes tels A. Loos et sa maison-manifeste (villa Steinner à Vienne 1910), J.-M. Olbrich et le Palais de la Sécession (Vienne 1898), F.L. Wright, H. Poelzig (théâtre à Berlin 1919), Le Corbusier, A. Vesnine et K.C. Melnikov et les architectes soviétiques d`avant-garde des années 1920 ou J.-F. Hoffmann, Robert Mallet-Stevens, Alvar Aalto, etc. Volontairement innovatrice, l`architecture moderne utilise des matériaux nouveaux, béton ou acier, produits par l`industrie, des formes nouvelles toits-terrasses, rideaux, pilotis, pans de bâtimentle logement social fut pour elle un thème important d`inspiration. Parallèlement, l`urbanisme des CIAM (Congrès International d`Architecture Moderne), prescrit par la charte d`Athènes (1933), se propage jusqu`aux années 1960. Il rompt avec la rue, les gabarits traditionnels et accorde la prééminence à la circulation automobile et au classement des activités. Il se fige peu à peu dans un conformisme qui se répand à l`échelle planétaire : fonctionnalisme froid, symbolisé par le bâtiment et l`acier, formalisme symbolisé par le béton. Cette vulgarisation décevante appelle un renouvellement qui, après la dissolution officielle des CIAM en 1959, annonce le Mouvement postmoderne. cf. Bauhaus, Deutscher Werkbund, École de Chicago, fonctionnalisme, minimalisme, Modernstyle, verre.
Modernitémouvement architectural du XXe siècle, initié par des architectes tels A. Loos et sa maison-manifeste (villa Steinner à Vienne 1910), J.-M. Olbrich et le Palais de la Sécession (Vienne 1898), F.L. Wright, H. Poelzig (théâtre à Berlin 1919), Le Corbusier, A. Vesnine et K.C. Melnikov et les architectes soviétiques d`avant-garde des années 1920 ou J.-F. Hoffmann, Robert Mallet-Stevens, Alvar Aalto, etc. Volontairement innovatrice, l`architecture moderne utilise des matériaux nouveaux, béton ou acier, produits par l`industrie, des formes nouvelles toits-terrasses, rideaux, pilotis, pans de bâtimentle logement social fut pour elle un thème important d`inspiration. Parallèlement, l`urbanisme des CIAM (Congrès International d`Architecture Moderne), prescrit par la charte d`Athènes (1933), se propage jusqu`aux années 1960. Il rompt avec la rue, les gabarits traditionnels et accorde la prééminence à la circulation automobile et au classement des activités. Il se fige peu à peu dans un conformisme qui se répand à l`échelle planétaire : fonctionnalisme froid, symbolisé par le bâtiment et l`acier, formalisme symbolisé par le béton. Cette vulgarisation décevante appelle un renouvellement qui, après la dissolution officielle des CIAM en 1959, annonce le Mouvement postmoderne. cf. Bauhaus, Deutscher Werkbund, École de Chicago, fonctionnalisme, minimalisme, Modernstyle, verre.
Mobilier Urbainexpression utilisée par analogie pour désigner les objets légers et déplaçables mais non mobiles qui sont installés dans les espaces publics pour la commodité et le confort des habitants (abris, luminaires, bancs, kiosques...).
Modélisation 3Dl`ordinateur permet de créer, grâce à des logiciels spécialisés, des maquettes virtuelles dans lesquelles il est possible de se déplacer et de découvrir le sous divers angles de vue.
Modénatureeffet obtenu par le choix des profils et des proportions de la mouluration d`un décor architectural. L`étude des modénatures permet de différencier les styles et souvent de dater la construction.
Modernismocf. Art nouveau.
Modes constructifsmanière et méthode de mise en œuvre du bâti en fonction du choix des matériaux. Formes particulières sous lesquelles se réalise tout ou partie de la construction d`un bâtiment. L`empilement -pierres, briques ou parpaings appareillés- et l`assemblage -système associant poteaux et poutres ou dalles- sont les modes constructifs les plus courants. cf. préfabrication, systèmes constructifs, standardisation, trame.
Moduleunité de longueur standardisée utilisée pour simplifier les calculs lors de la construction d`un bâtiment et lui donner une unité. cf. Modulor, norme, standardisation, trame.
Modulorensemble de mesures architecturales (par exemple la hauteur d`un homme debout de 1 m 83, 2 m 26 le bras levé), proposé par Le Corbusier et établi à partir d`un module et du nombre d`or, pour proportionner harmonieusement les projets d`architecture et d`urbanisme, la production d`objets industriels, ménagers, mobilier, etc. Il est parfois assimilé à une norme. cf. module, standardisation, trame.
Moelloncf. pierre.
MonumentalismeLucio Costa (1902-1998) remporte, en 1957, le concours pour le plan d`urbanisation de Brasilia, nouvelle capitale du Brésil, fortement inspiré de la Charte d`Athènes. Les principaux édifices sont conçus par Oscar Niemeyer (1907-) : palais blancs aux volumétries simples et à l`allure monumentale, symboles de l`architecture brésilienne contemporaine.
Mortiermatériau pâteux, durcissant en séchant, utilisé pour lier les pierres, les briques, les agglos de ciment, ou employé en enduit. Le mortier de chaux -mélange de chaux, sable et eau, dit maigre lorsque le sable domine sa composition- a été remplacé dans la construction moderne par le mortier de ciment -obtenu par la calcination de certains calcaires argileux. Le mortier de terre est formé de terres argileuses mélangées de sable : on le reconnaît à ce qu`il s`effrite. cf. corniche génoise, jointoyer, maçonnerie.
Moucharabiehélément décoratif de l`architecture islamique fermant une ouverture et permettant aux femmes de voir sans être vues. Bois tourné assemblé selon un plan géométrique, grillage ouvragé ou claustra, c`est aussi un élément de décor de façade. cf. baie, fenêtre, fermeture de baie.
Mouchettecf. larmier.
Mouluretoute ligne d`ornement d`architecture exprimée par le relief. cf. bandeau, cordon, corniche, décor, tuile.
Mouvement postmoderneterme apparu dans les années 1970 en réaction au Mouvement moderne. Il exprime un certain pluralisme où prédominent cependant deux tendances : l`une affirmant une nouvelle modernité par un esthétisme nourri de kitsch et des apports du pop art, l`autre regardant vers le passé, en quête de monumentalité et de styles, puisant à toutes les sources (de l`antiquité au baroque, du classicisme aux architectures totalitaires voire à celle du Mouvement moderne). L`architecture postmoderne est surtout représentée aux États-Unis (Las Vegas, Disneyland), en Grande Bretagne, en Italie, au Japon. En France, elle a été introduite avec retard et en partie par la médiation d`architectes étrangers comme Ricardo Bofill. cf. modernité.
Mitageprocessus d`urbanisation clairsemée de l`espace rural, il résulte d`une urbanisation établie sans continuité visuelle avec les noyaux de l`habitat rural et sans créer un nouveau tissu continu. L`espace rural reste dominant en surface mais il est mité par des maisons individuelles, souvent d`architecture standard, cernées de murs ou de haies composées d`essences sans rapport avec le cadre rural préexistant. cf. plan local d`urbanisme, territoire, urbanisme, ville.
Mise en œuvre de matériauxmodalités d`utilisation et de mise en valeur d`un matériau de construction ou de décoration. cf. acier, aluminium, ardoise, béton, bois, brique, calepinage, chaume, crépi, cuivre, fer, lamellé-collé, parpaing, pierre, pisé, plâtre, polystyrène, revêtement de sol, tavillon, tomette, torchis, tuile, verre, zinc.
Minimalismemouvement qui, depuis les années 1990, affirme la rigueur, la discrétion, le raffinement. Les architectes suisses Herzog et de Meuron, par exemple, ont ainsi reconverti des usines du cœur de Londres pour la création du musée la Tate Modern. Lignes épurées de la tradition moderne associées aux matériaux ou aux savoir-faire de la tradition locale, le portugais Alvaro Siza produit également une architecture sobre, discrète et élégante.
Mezzanineplancher intermédiaire habitable n`occupant pas toute la surface de la pièce qu`il surplombe.
Merlonpartie pleine d`un parapet située entre deux créneaux permettant de se protéger des tirs ennemis sur le chemin de ronde d`un édifice fortifié (tour, rempart). La répétition de ce dispositif, associant merlon et créneau, dessine la silhouette crénelée, caractéristique des fortifications.
Menuisierartisan ou entrepreneur, compagnon spécialiste de la transformation du bois en ouvrages de menuiserie cf. portes, fenêtres, escaliers, parquets.
Meneaucf. croisée. Voir le document pédagogique (cliquez sur chaque diapositive pour consulter le document)
Menuiserietravail du bois pour la fabrication de pièces ou d`ouvrages destinés au bâtiment et nom générique de ces ouvrages (huisseries, escaliers, parquets, lambris, rampe...). cf. bardeau, chambranle, clin, dormant, fenêtre, menuisier, porte.
Masuremodeste maison en mauvais état.
Matériautoute matière utilisée pour construire un bâtiment. Leur origine et leur nature sont multiples : naturelles comme le bois, la paille, la terre ou la pierre, issues de processus de préparation et de conditionnement industriels associant des procédés mécaniques, thermiques, chimiques et autres, comme pour les métaux (extraction, fonte, alliage, laminage...), pour les plastiques, les ciments, les résines, les verres, les peintures, les colles... La nature des matériaux disponibles a une incidence forte sur les constructions (ex. la pierre pour l`architecture romane, l`acier, le béton pour l`architecture contemporaine). Aujourd`hui, de plus en plus élaborés, ils sont souvent composites, parfois restructurés (agglomérés, allégés, compressés...) et préfabriqués. Si leurs performances (résistance, légèreté, durée, maintenance, texture, aspect...) ne cessent d`être améliorées, elles sont de plus en plus évaluées en matière de pollution et de risques pour la santé (amiante, plomb), de consommation d`énergie pour leur élaboration et leur usage. Le caractère renouvelable des matières premières nécessaires à leur fabrication est une préoccupation face à l`épuisement des ressources de la planète. cf. aluminium, ardoise, brique, chaume, cuivre, décor, développement durable, fer, fonte, lamellé-collé, moellon, parpaing, plâtre, polystyrène, polyvinychloride (PVC), préfabrication, sagne, staff, stuc, tomette.
Mascaronmasque sculpté, souvent grotesque ou chimérique, décorant les clés ou agrafes des cintres de baies, la panse de vases, les orifices des fontaines, etc.
Masen Provence et en Languedoc, exploitation isolée au milieu de son domaine, comprenant des logements (habitation du propriétaire et/ou régisseur, ainsi que des ouvriers) et des bâtiments d`exploitation (cave, hangar ou bergerie). Les mas constituent un habitat diffus, principalement situé dans les zones de vignoble. cf. ferme.
Marquiseauvent en charpente de fer vitré au-dessus d`une porte d`entrée, d`un perron destiné à abriter de la pluie.
Marcheélément de l`escalier. Elle comprend une hauteur et un giron (dessus de la marche surface sur laquelle on pose le pied). La hauteur peut être vide ou pleine : cet élément vertical, devant d`une marche, est appelé contremarche. cf. escalier. Voir le document pédagogique du CAUE30 (cliquez sur chaque diapositive pour consulter le document)
Maquette d`épannelagemaquette grossière reprenant sommairement la volumétrie d`un projet. Elle aide à se représenter l`occupation du site par les bâtiments, à en apprécier les dimensions futures, à se figurer la forme et l`imbrication des volumes dans l`espace.
Manteaupartie maçonnée de la cheminée en saillie au-dessus du foyer (espace réservé à la combustion). Il peut être maçonné en brique, ou être d`un seul bloc de pierre taillée. cf. cheminée.
Manifeste du Nieuwekunstforme originale de l`Art nouveau.
Manoirpetit château ou demeure ancienne et de caractère à la campagne. cf. castel, chartreuse, gentilhommière.
Maquettemodèle réduit d`un bâtiment, d`un ensemble architectural. cf. représentation, restitution.
Maître d`ouvragecelui pour qui on construit, qui demande, contrôle et finance l`opération. Le maître d`ouvrage a la responsabilité du programme, de l`enveloppe financière et du planning de l`opération, il réalise des études visant à déterminer précisément les besoins de l`opération projetée. Ces études font appel à des architectes conseils, des bâtiments, des paysagistes, des ingénieurs, des sociologues qui analysent les besoins, les capacités du site sur un plan fonctionnel, esthétique...
Maîtrise d`usageensemble des personnes qui représentent les utilisateurs d`un bâtiment ou d`un équipement et en gèrent l`occupation, l`appropriation, l`entretien ou la maintenance.
Maître d`œuvrecelui ou ceux qui conçoivent et dirigent la construction d`un édifice. La maîtrise d`œuvre comprend un ensemble de missions qui sont autant d`étapes à franchir par l`équipe de maîtrise d`œuvre qui rassemble autour de l`architecte autant de professionnels que la spécificité de l`opération le nécessite. La maîtrise d`œuvre comprend des métiers appartenant à quatre catégories principales : l`architecture (et le paysage), l`ingénierie technique, l`ingénierie financière, l`ingénierie de management. cf. bureau d`étude.
Maison de rapportmaison construite ou acquise pour être louée.
Maison de villeédifice à un ou plusieurs niveaux comportant un bâtiment à l`alignement destiné à l`habitation d`une famille et conçu pour former un front continu le long de la rue, en étant accolé à d`autres édifices identiques par le biais de murs mitoyens. cf. encorbellement, étage. Les maisons de ville dans le Val de Lorraine: Pagny-sur-Moselle Voir les travaux de recensement du CAUE54
Maçonnerieart du maçon. Aussi, tout ouvrage construit en pierre ou en brique. Par extension, construction faite d`éléments assemblés et joints, puis : partie de travaux de construction comprenant l`édification du gros œuvre et certains travaux de revêtement. On distingue la maçonnerie à sec, maçonnerie dont les éléments ne sont pas liés par un mortier (mur en pierres sèches), l`appareil : maçonnerie formée d`éléments posés, taillés pour occuper une place particulière, le blocage : maçonnerie de matériaux de différentes grosseurs (on dit aussi : du tout-venant) jetés pêle-mêle dans un bain de mortier, la maçonnerie fourrée : maçonnerie constituée d`une fourrure, blocage compris entre deux appareils de revêtement. cf. acrotère, arc, bossage, carreau, chaînage, chaîne, chambranle, culée, entreprise générale, hourdis, parement, pilier, pisé, voûte.
Main courantecf. escalier.
Maisonbâtiments d`habitation. cf. bungalow, coron, cottage, datcha, demeure, lotissement, pavillon, villa.
Mailvoie piétonne bordée d`arbres et de plantations où à l`origine on jouait au maillet.
Maçonentrepreneur, artisan ou ouvrier spécialiste du gros œuvre, des travaux de bâtiment faisant appel au béton et aux blocs (briques, parpaings) liés au mortier de ciment ou de chaux. Il exécute aussi les travaux de fondations, dallages, enduits, poutreset planchers ainsi que les cloisons.
Mazetpetite construction, répandue dans les pays de vignoble et les régions où prédomine l`agriculture méditerranéenne (vigne, olivier, mais aussi jardins maraîchers et vergers), implantée sur les grandes propriétés au milieu des terres exploitées. Destinées à réduire les déplacements en période de travail sur les terres, ces maisons des champs servaient d`abri à matériel, mais aussi d`habitat succinct, occasionnel au moment des gros travaux des champs. Dans d`autres régions de France, ce type d`abris de vigne prend d`autres noms comme les loges de vigne en Touraine...
Lumière zénithalelumière qui vient du haut (zénith du soleil). cf. éclairage, éclairement, ouverture zénithale.
Lucarneouvrage construit sur un toit et permettant d`éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. En maçonnerie ou en charpente, le devant et la fenêtre de la lucarne s`élèvent généralement à l`aplomb des murs gouttereaux et font ainsi partie intégrante de l`élévation. Les côtés de la lucarne sont les jouées. Ne pas appeler lucarne, la baie rectangulaire percée dans le plan d`un versant pour donner du jour à un comble et fermée par un abattant vitré c`est une tabatière. Parmi les types de lucarne, citons : la lucarne-pignon (lucarne en façade dont le devant triangulaire évoque un pignon), la lucarne rentrante (à jouées rentrantes, dont la fenêtre est en retrait par rapport à l`aplomb du mur gouttereau dont elle est séparée par une terrasse) et la lucarne sur le versant (lucarne posée sur le cours d`un versant), le chien-assis (lucarne en charpente sur le versant dont la face verticale est triangulaire) et l`œil-de-bœuf.
Loftancien local industriel (entrepôt, atelier...) transformé en logement. Par extension, logement constitué d`espaces ouverts.
Loggiapièce à l`étage d`un bâtiment, en retrait de façade, ouverte sur l`extérieur : ses baies n`ont pas de menuiserie (c`est un balcon couvert). Lorsque cette pièce ou galerie s`ouvre sur l`intérieur de l`édifice, c`est une tribune. Lorsque cet ouvrage est à claire-voie, forme un avant-corps en surplomb sur la hauteur de plusieurs étages et renferme de petites pièces, il s`agit d`un oriel ou d`un bow-window, de l`anglais bow, arc et window, fenêtre. On en trouve par exemple sur des immeubles parisiens de la fin du XIXe siècle ou des grands ensembles des années 1970. Outre ses qualités esthétiques, il augmente la superficie du logement ou crée un balcon couvert. Il peut être plus ou moins profond, sur fondations ou directement accroché à la façade du bâtiment. Liens : Loggia dans le glossaire illustré du CAUE54
Lotissementopération d`urbanisme, publique ou privée, qui divise un terrain en plusieurs parcelles, équipe les lots (routes, espaces verts, réseaux d`assainissement, éclairage public, adduction d`eau potable, etc.) puis les cède pour la construction de bâtiments à usage d`habitation, industriel ou artisanal. Les contraintes d`aménagement de ces terrains sont précisées dans le règlement de lotissement. Le succès de cette procédure a contribué à l`extension de l`habitat pavillonnaire des villes dans l`entre-deux-guerres. Dans les années 1980, malgré des critiques environnementales croissantes, les lotissements ont représenté près de la moitié des constructions de maisons individuelles. cf. opération groupée. Liens: Lotissement dans la boite à outils de l`URCAUE Midi-pyrénées
Long-panversant principal d`un toit allongé (le toit allongé a deux longs pans) correspondant à sa plus grande dimension. cf. mur.
Lotspécialité d`un chantier, regroupant des travaux de même nature confiés à une même entreprise (lot électricité, lot plomberie...).
Limoncf. escalier.
Linteaupierre, pièce de bois ou barre de métal horizontale constituant la partie supérieure d`une baie qui soutient la maçonnerie située au-dessus. Il en reçoit et en reporte la charge sur les deux points d`appui. Un linteau porté par des colonnes, piliers ou pilastres s‘appelle une architrave. Lorsqu`il est constitué de pierres clavées formant une bande horizontale sans ornement, il se nomme plate-bande. cf. chambranle , corbeau, entablement, huisserie, piédroit, soffite, tympan. Liens: Linteau dans le glossaire illustré du CAUE54
Ligne de fouléecf. escalier. Voir le document pédagogique du CAUE30 (cliquez sur chaque diapositive pour consulter le document)
Liceboulevard le plus souvent établi sur l`emplacement du terrain, clos par des palissades, qui entourait les châteaux forts ou l`enceinte de certaines villes.
Libertycourant artistique italien se rapprochant de l`art nouveau.
Lambrequinbordure en bois ou en tôle découpée, souvent ornée, pendant aux bords d`un toit ou cachant le rouleau d`un store (rideau servant à doubler un châssis vitré).
Lamellé-collématériau de création récente fabriqué en usine à partir de lamelles de bois assemblées par collage sous forte pression. Beaucoup plus résistant que le bois d`œuvre, le lamellé-collé sert, comme l`acier par exemple, pour des pièces de charpente ou de structure, poteaux et surtout poutres dont la portée peut être très longue et les profils calculés sur-mesure. cf. décor.
Lambrisrevêtement en bois. cf. menuiserie.
Lanternonpartie de belvédère ou petite pièce de campanile où sont les cloches. cf. lanterneau.
Lanterneaupetite construction basse, de plan carré ou rectangulaire, percée de fenêtres et placée au faîte du toit pour éclairer ou ventiler un comble. Son volume écrasé le distingue du lanternon, dont le volume est plus élancé, du belvédère, qui forme une petite pièce où l`on tient debout, du campanile, lanternon destiné à recevoir des cloches.
Lattisouvrage constitué de lattes, planches d`environ cinq centimètres de largeur, légèrement espacées les unes des autres, cloué sur une surface. Employé pour la réalisation de plafonds -il sert de support au plâtre projeté en plafond. En clôture, il sert de treillage pour plantes grimpantes. cf. bardeau.
Lauze ou lauseélément plat en pierre (souvent schiste ou calcaire) utilisé en couverture de toit (Auvergne, Corse, Alpes...) ou en dalle (revêtement de sol). cf. ardoise.
Larmiersaillie sur le nu d`un mur, destinée à en écarter les eaux pluviales et creusée sous une gorge appelée mouchette.
Kiosqueabri ouvert de plan centré, formé d`un toit porté par de légers supports (kiosque à musique). cf. édicule, mobilier urbain.
Lambourdespièces de bois de petit équarrissage, scellées sur une forme de plâtre ou de mortier doublant une aire de planches clouées ou assemblées sur les solives d`un plancher. Posées parallèlement, les lambourdes accueillent le parquet. Le remplissage au plâtre de l`espace entre deux lambourdes constitue l`auget.
Jugendstilcourant artistique allemand se rapprochant de l`art nouveau.
Jouéecf. lucarne.
Jointoyerremplir avec du mortier les espaces compris entre deux éléments de maçonnerie. La construction en pierre de taille, sans mortier, est dite à joints vifs.
Jardin suspendutout jardin qui n`est pas créé au niveau du sol naturel mais surélevé par rapport à lui grâce à une construction. _ Si ceux de Babylone étaient célèbres dans l`Antiquité, aujourd`hui de nombreux jardins publics de villes nouvelles ou aménagés au-dessus d`équipements divers recouverts par des dalles sont suspendus, tels le jardin Atlantique, à Paris, qui couvre les voies ferrées de la gare Montparnasse ou la coulée verte sur l`ancien viaduc de la Bastille.
Jardin publicespace vert urbain, généralement clos et pouvant être agrémenté d`édicules et d`installations diverses, libre d`accès et géré comme un équipement public.
Jardin épurateurjardin spécialement conçu et aménagé pour contribuer à l`épuration des eaux usées. Les eaux sales sont amenées à circuler parmi des végétaux (roseaux par exemple), des matériaux (graviers de tailles diverses) qui constituent autant de filtres naturels et facilitent leur dépollution, leur oxygénation et les rendent potables. Cette solution est souvent liée à une démarche de développement durable.
Jambecf. chaîne. Voir le document pédagogique du CAUE 30 (cliquez sur chaque diapositive pour consulter le document)
Jardin en mouvementconception du jardin et de sa gestion qui s`inspire de la friche. Gilles Clément, le paysagiste créateur de ce concept, en amorce la description en 1984 dans son article “La friche apprivoisée”, puis intitule le “jardin en mouvement” en 1991 l`ouvrage qu`il consacre à l`explication de sa démarche. Le mouvement est celui des espèces végétales qui, sur le terrain, choisissent leur emplacement et que le jardinier interprète à sa guise. L`idée est cependant de conserver les espèces là où elles se sont spontanément implantées. Quelques jardins témoignent de ce concept : le Parc André Citroën à Paris (75), le Jardin méditerranéen du domaine de Rayol (83) et le Parc Matisse à Lille (59). Pour en savoir plus voir : Le site de Gilles Clément, jardinier, paysagiste et botaniste Le Jardin du domaine de Rayol
Jardinterrain proche des habitations mis en culture pour la subsistance (potager) ou l`agrément. Généralement clos, il peut même se réduire à une serre quand on parle de jardin d`hiver. Il est conçu par le paysagiste, planté et entretenu par le jardinier. cf. cité-jardin, coron, cottage, espace vert, îlot, jardin public, jardin épurateur, mazet, mur végétalisé, toiture végétale, parc, pavillon, pergola, square, villa.
Jalousieautrefois mode de fermeture de baie qui permettait de voir sans être vu (d`où son nom), aujourd`hui store à lames tel le store vénitien. cf. contrevent, persienne, store, volet.
Isolationréduction d`un phénomène entre deux milieux distincts par l`interposition d`un matériau dont c`est la fonction principale. Elle est thermique quand les techniques sont mises en œuvre pour limiter les déperditions calorifiques allant de l`intérieur des locaux chauffés vers l`extérieur et, en sens inverse, pour maintenir à l`intérieur des locaux une température agréable quand il fait chaud à l`extérieur. Elle est acoustique quand les techniques sont utilisées pour limiter la propagation des sons. Elle exige des matériaux particuliers (longtemps utilisés couramment, l`amiante et la laine de verre ou de roche sont désormais interdits). Des isolants naturels et non toxiques sont fréquents aujourd`hui (bois, plumes, laines compactées, etc.). cf. gros œuvre, mur, orientation, pouzzolane, second œuvre.
IntempériesSur le chantier, ce terme désigne les périodes pendant lesquelles il faut interrompre le travail à cause des conditions météorologiques (gel, très fortes pluies, canicule, neige, etc.) ayant des effets néfastes à la mise en œuvre des matériaux.
Intégration paysagèreadaptation harmonieuse des constructions nouvelles aux autres constructions et à leur environnement.
Intradoscf. arc, coupole, voûte.
Intercommunalitéregroupement de communes ayant pour objet de penser un aménagement global de leur territoire. Les lois Voynet (1999), Chevènement (1999), la loi SRU (2000) encouragent et renforcent la coopération intercommunale. Les communes peuvent s`organiser en Établissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) afin d`assumer ensemble les obligations de service public qu`elles auraient du mal à supporter seules, de définir des orientations d`aménagement. Plusieurs catégories d`EPCI existent : Communauté Urbaine, Communauté d`Agglomération, Communauté de Communes ou Syndicat de Communes.
Ingénieur du bureau de contrôlemissionné sur une opération pour faire appliquer toutes les normes et réglementations en vigueur dans tous les domaines.
Ingénieur acousticienspécialiste de la qualité du son.
Ingénieur structurespécialiste du choix et de la solidité de la structure de l`ouvrage (béton, métal, bois).
Ingénieur géotechnicienspécialiste du sol et du sous-sol qui analyse la qualité du sol.
Ingénieur paysagistecf. paysagiste.
Impassepetite rue n`ayant qu`une issue, en cul-de-sac.
Ingénieur thermicienspécialiste du génie thermique, il étudie et conçoit les installations de chauffage et de rafraîchissement, établit des diagnostics thermiques préalables à des travaux d`isolation.
Immeublebâtiment urbain comportant plusieurs étages. cf. appartement, cité, grand ensemble.